La Chapelle du Fay, monument du XVIIème siècle
A l’Horme
Nous sommes en 1628, la peste vient de faire son apparition dans toute la province. Ce sera une année de grande mortalité. Au mois de septembre, à Saint- Chamond et à Saint- Julien, se fut un vrai désastre, plus de 250 personnes meurent. Pour conjurer le fléau, on eu recourt à la séquestration, c’est-à-dire qu’on éloigna de la ville les malheureux atteints de la peste, et on les transporta au lieu dit « le Fay ».
Là, isolés dans des cabanes, on leur apportait les aumônes recueillies en leur faveur, et on leur prodiguait les soins qu’ils étaient susceptibles de recevoir.
Entre tous, les Capucins se dévouèrent, et quatre d’entre eux : les Pères Edouard, André, Protaix, et Palluat allaient le payer de leur vie.
Son rôle : isoler les malades et éviter toute contagion au plus fort de l’épidémie de peste.
Au plus gros de la peste, le Père Edouard s’était activement employé auprès des messieurs de Saint- Chamond, pour les décider à bâtir une chapelle « au Fay », afin que les malades puissent plus facilement entendre la sainte messe de leurs cabanes. Sa requête fut agréée, et on construisit alors, en 1628, la modeste mais vénérable chapelle.
L’architecture est d’une grande sobriété. Mais c’est un des rares monuments ayant échappé à la main dévastatrice de l’homme, pour arriver jusqu’à nous. Rappelons que cette chapelle est dédiée à Saint Roch, invoqué pour la guérison de la peste et des maladies contagieuses. Elle fait partie de notre patrimoine.
Après la disparition de la peste, les prêtres de Saint Julien célébraient la messe pour les Rogations, ainsi que ceux de la paroisse de Saint-Paul-en-Jarez. Las habitants des hameaux se réunissaient quelques fois pendant le mois de Marie, puis l’oubli s’est installé.
Nos anciens nous ont laissé cette chapelle en héritage. L’association « Les amis de la chapelle du Fay », voudraient bien restaurer cette chapelle et a besoin de votre soutien. Ne laissons pas tomber en ruine ce monument du XVIIème siècle!