Église Saint Martin
- Place de la libération, 42400 Saint-Chamond
- Messe (se référer au planning des messes)
Le quartier
Saint-Martin-en-Coailleux aux portes du Pilat, était un village niché dans un écrin de verdure au pied de la croix de Paraqueue (633 m). Le bourg est le point de départ de nombreux sentiers dont le GR7 qui se dirige vers les crêts du Pilat par le Planil. C’est aussi un point de passage des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Autrefois commune (dont le quartier de la Valette faisait partie) Saint-Martin-en-Coailleux fut rattaché au « grand Saint Chamond » sous la municipalité de Antoine Pinay en 1964.
L’église
L’église actuelle fut construite en remplacement d’une église très ancienne datant de plusieurs siècles et dont le temps venait d’avoir raison malgré des soins constants. Modeste elle avait “l’allure de grange” et n’avait pas de vitraux. La nouvelle église, capable d’accueillir une foule importante a été consacrée en 1884 par son Eminence le Cardinal Caverot, archevêque de Lyon. L’ imposant clocher est équipé de dix cloches. Des vitraux furent offerts par les paroissiens. Au fil des ans de nombreux travaux ont été exécutés : le Chemin de Croix a été mis en place et sur d’élégantes colonnes de Cruas rougeâtres, placées de chaque côté de la table de communion ont été érigées, à droite la statue du Sacré-coeur et à gauche celle de Saint Martin. Une plaque à la mémoire des anciens curés défunts est placée au fond de l’église. Une statue de Saint-Martin a été installée au-dessus du portail.
Quelques autres aménagements pratiques ont également été réalisés : modification du chauffage et de l’électricité, électrification de quatre cloches. Aménagements de salles paroissiales attenantes à l’église. Aujourd’hui l’église, au coeur du village, s’ouvre sur une jolie place ornée de pavés, souvent appréciée lors des baptêmes et des mariages.
Le saint patron de l’église : saint Martin
Bien que né, dans une famille païenne, Martin se tourna rapidement vers la foi chrétienne. Il est passé dans la légende le jour où il partagea son manteau avec un pauvre aux portes d’Amiens. Un tableau le représente dans l’église.
L’auteur du tableau (daté de 1824), est RAVERY, peintre à Saint-Chamond, connu localement. On lui doit un portrait de Marcellin Champagnat en 1840. Ce tableau était sans doute au-dessus du maître autel de l’ancienne église avant de se retrouver au fond de l’église actuelle, au-dessus de l’autel de LA SALETTE, cachant ainsi une niche où devait se trouver la statue de Saint Antoine de Padoue, qui a depuis retrouvé sa place. Après une longue période passée dans l’obscurité, noirci par la fumée des cierges et des bougies, couvert d’une couche épaisse de poussière, la peinture de Saint Martin s’est enfin révélée dans son jus initial. Toute cette rénovation a été rendue possible grâce à la participation active de la mairie de Saint-Chamond, et sous l’impulsion de quelques paroissiens bien résolus à rendre à saint Martin la place qu’il mérite.
Deux entreprises sont intervenues, en raison de l’envergure du tableau : une pour la mise en place de l’échafaudage et une autre pour le déménagement. Ensuite, trois peintres locaux ont pendant plusieurs jours colmater les dégâts du temps sur la toile et raviver les couleurs du tableau, faisant apparaître de multiples détails qui révèlent un peu plus la qualité de l’œuvre. Enfin, les deux entreprises précédentes sont à nouveau intervenues pour installer définitivement le tableau près de son emplacement initial, à droite de l’autel de la Vierge, bien en vue grâce à un éclairage approprié.
Depuis, le tableau émerveille chaque promeneur dès la porte de l’église franchie, et donne, avec la rénovation des vitraux, éclat et beauté à notre église visitée chaque jour. (J Cadegros)